18 Septembre 2017
Depuis grand temps, Sir renard vivait affamé
Son métier trop désuet ne le nourrissait plus
Il était envieux de l’opulence de tous ces repus
Ces amis de la forêt qui ne voulaient l’assister
Il se décida de changer de métier ; Sa ruse saurait
Se trouvant mille maladies visita mille médecins
Pour prendre avis de soins à prodiguer malsains
Puis s’en fut par les pistes en quête d’une vie dorée
Il rencontra en chemin Dame Lièvre et l’entreprit :
Vous vous devez de vous soigner, j’ai grande estime
Donnez-moi quelques légumes contre ce remède si…»
Au loin il croisa Dame Belette et ses potelés enfants
-Vos enfants sont bien affaiblis, il leurs faudrait un plus
Pour assister leur croissance, je conseille un bon surplus
Il en sera fait contre quelques proies me nourrissant
Le blaireau s’affairant à construire son nouveau terrier
Fut interpellé en ces termes : - Vos reins risquent gros
De creuser dans cette position; votre santé! S’en est trop!
Construisez-moi un terrier et du remède vous soulagerez
Dans toute la contrée le Renard se construisit une notoriété
La foule ne faisait plus appel qu’a ses dévoués soins
Il suffoquait dans l’opulence des profits de son larcin
Oubliant les jours tristes où le pourchassait son anxiété
Au fond de la forêt Sir Cerf Docteur de bonne médecine
Subissait quiet la perte des consultations de ses malades
Au profit de ce Renard malhonnête et fort en sa battade
Qui ne donnait soin qu’à ses grandes vacances andines
Le Sieur Renard un soir d’hiver fut pris d’un grand malaise
Il fut fait appel au Sir Cerf, médecin patenté de son état
Celui-ci en profita pour piéger la fausseté du savoir béat
De ce médecin clandestin aux remèdes contrefait d’aise
Le bon médecin propagea dans la contrée que l’on voulait
Attenter à la vie de Sir Renard pour avoir trop mal soigné
Que la femme d’un de ses patients avérés, viendrait se venger
D’ un poison qui serait versé dans une potion à ingurgiter
Sir Renard pris connaissance de la rumeur se répandant
Aussi, lorsque Sir cerf vint à sa demeure, pour le soigner
Il fut très attentif, de ce dont l’on lui faisait de jour avaler
De cachets il prit ne se souciant plus de sa méfiance
Puis un jour Sir Cerf fit venir la foule chez cet imposteur
Qui se disait médecin, calme il l’entreprit en ces termes :
-Vous le Renard rusé, pour vous sauver, boirez-vous ferme
Ce breuvage que vous avez concocté dans votre vil labeur
Le Renard pris peur, pensa que son remède fut mortel en soi
Il regarda Sir Docteur Cerf et l’implora : - Je ne crois que ma potion
Soit potion à me guérir, elle n’est composée que d’excipients, en une action
Par bien trop malhonnête pour rendre bonne santé à qui, que se soit
Le charlatan fut enfin démasqué de sa propre mauvaise science
Le traitement jamais il n’y eut, si ce n’est en la foi de votre sûre volonté
De vouloir guérir sans aucun autre artifice que la sage prodigalité
De votre conscience pour vous assurer une meilleure confiance
Si vous rencontrez, un jour ce faiseur de bonne santé, évitez le
Il ne s’en prendra qu’à l’appât du bon gain, vous laissant échoir
Au malaise de votre souffrance morale, physique pour mieux entrevoir
Le profit inestimable que vous représentez pour thésauriser son espoir.
☼ŦC