Fable
La puce et le pou
Il était une fois, une jolie petite puce
Trop gentillette pour venir piquer
Son grincheux ennemi tout étonné
Mais sa soif de sang, ô pitance
L’entraîna vers d’autres rivages
Où là, elle puiserait sa substance
Elle contourna un défait grand lit
L’amour vulgaire lui devenait las
Pourquoi tous ces efforts sans folie
Continuant sage son grand chemin
Elle traversa agacée le temps
Le monde était si froid en ce matin
Au coin de rue rencontra le pou son ami
- Où vas-tu? Je cherche ma nourriture!
- N’as tu pas épousé la grande garantie
- Si, mais je ne savais pas cet inouï
- On m’a tendu un vil piège débile
- Cette publicité, une rapace que je fuis
- J’y croyais qu’avec mes tiques c’était fait
- Deux clics et je trouverai selon eux mon double
- Alors j’ai cliqué, la pub était trop belle pour un rouble
- Mais trop de trop, mon moral fut défait
- Mais Je ne pique jamais ceux qui en parlent
- Pourtant cela me dérange, car eux ils me piquent
- Ils en bouffent et de plus ils me critiquent
- Je ne les ai pas invités à mon sage festin
- S’ils n’ont pas faim j’ai en main leur destin
- Qu’ils restent fallacieux chez les pouilleux
- Mais ce soir que fais-tu pour protéger ton moral
- Je ferai un tour de zap sur les chaînes de la télé
- C’est là que je trouve le tout de ma bonne pitance
- Et tous leurs plats de réalités me gavent de réflexions
- Connaître le monde endommagé par de viles institutions
- Pour savoir de mes mots qui je me dois de bien piquer.
Bonne gens il ne faut nourrir la puce de votre voisin
Elle pourrait exploser du sang de son amér sincère
Sur votre moral dont la paix se meurt dans les adultères
©ƒC