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Poesie-classique

Poésie classique écrite selon l'inspiration des jours qui passent

Un vieux député et ses électeurs

Un vieux député et ses électeurs

 

Fable

 

 

Un vieux député et ses électeurs

 

 

Par un après midi  ensoleillé de la fin du bel été

Dans le  parc ombragé du petit pavillon blanc

Se reposaient assoupis  sur la pierre des bancs

Quatre quidams qui de long  temps se connaissaient

 

L’un avait été député à l’assemblé; Il y légiférait

Homme  rude, sévère à la tâche sans concession

Il n’avait de droiture  que sa vigilante conviction

De ne pas craindre le larmoiement  de la pauvreté

 

Soudain sur son banc il fut pris d’un brutal malaise

Et son grand age lui enleva le prestige des bons  jours

De sa faste faconde geignit  quand chacun à son tour

Vint le voir et compris que cela n’était point fadaise

 

Vint  un doué syndicaliste au regard vif: L’entreprit

«Alors mon cher! Souvenez-vous quand je  vous priais

D’aider nos braves  travailleurs ; Qu’avez-vous voté !

Pour les préserver du bonheur  dont vous les  avez démuni »

 

D’une voix nasillarde le vieux député usé chuchota

Je te comprends mon ami mais que veux-tu ton combat

Plein de raison  contrariait  en son sens ma gaie fiesta

Vaillant as-tu été pour les autres, le sujet n’est plus là

 

Laisse-moi  partir;  je comprendrai sagement  ta raison

Un patron retraité s’approcha et  attentif vint prés de lui

«Vous voilà moins gouailleur! En ce jour suis-je soumis

A la superbe de vos lois qui  m’ont  ruiné à façon

 

Comment entreprendre de  t’aider maintenant, crois-tu !

Que je puisse t’accorder le bénéfice de ma riche bonté

Dans un soupçon de vie le vieux député se permit fatigué :

«Je te comprends! Qu’il fut dur d’accepter toute les vertus »

 

«J’avais compris toute ta force à me combattre à ton prix

Mais le bénéfice toujours se partage, il y a toi et les autres

Ceux, c’est vrai les avantagés heureux,  les bons apôtres

Merci !  Laisse moi périr, je ne puis  point avoir de remord

 

Délaissé par les autres, un ancien brigand libéré le reconnu :

«C’est ta loi qui  a laissé au juge,  de sévère me condamner

Peux- tu te souvenir! Du grand mal qu’elle m’a d’aise infligé

Tant d’années de prison ont bafoué intransigeantes ma santé

 

Le vieux député s’étouffait et dans un dernier râle empreint

D’un éclair de lucidité s’exprima dans une faconde dernière

« Non surtout pas toi! Ma loi t’a permis d’être dans la lumière

Quand moi je vais rejoindre le noir, tu ne devrais être plaint »

 

«Non! Surtout pas toi car à  ton  mal  fait, tu ne peux comparaison

Avec la loi que j’ai érigée : l’abolition de la peine de mort

La sentence ainsi fut  sage, eut égard à la mort qui me prend alors

Tu aurais été trop lâche pour accepter ton sort, ma contrition

 

Vous !  Femmes  et  hommes de prestige sachez que demain

Quand vous aurez perdu votre majesté et votre bonne faconde

Tous tenteront  de vous rendre vos décisions fécondes

Prises par déraison au profit de tout un  malsain.

Car il n’est raison qui puisse légiférer

Contre bonheur assuré

Des peuples souverains

ŦC

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