14 Mai 2015
Fable
Le moineau et le lièvre
Aux doux reflets crépusculaires
L’aigle royal en campagne fendit l’air
Tournoya au dessus d’une clairière
Il veillait rigoureux sa proie en solitaire
Un lièvre trop imprudent et candide
Ne se souciait guère de l'aigrefin rapace
Sortit de son terrier, son ventre le tracasse
De mousse fraîche, se sustenta avide
L’aigle s’engouffra dans l’air descendant
Se fendit, ailes dépliées dans le silence
Sur le lièvre occupé, à grignoter sa pitance
Soudain geignit aux griffes de l’oppressant
Tout prés du carnage, un moineau gouailleur
Témoin de la scène mortelle, interpella le lièvre
- Ne m’avais-tu pas dit, que tes pattes d’orfèvre
Étaient plus vives que l’habile éclair frondeur
-Ta légende fut-elle perdue?, Que tu ne puisses te bouger
- Bien dommage pour toi, mais je n’en ferai grand cas
- Maldisant fus-tu, pauvre lièvre, pour toi je n'ai tracas
Quand l'épervier aux ailes dépliées vient à planer
L’épervier, iris jaune pointé sur sa proie alogique
Fondit comme une ogive, sur la cible immobile
Le moineau comprit soudain, la marque indélébile
De sa carence et piailla des ‘’tchip-tchip’’ métallique
Le lièvre encore conscient, le toisa et lui dit vengé
-Tu riais à l'instant de mon moi, de ma bêtise mortelle
Te voilà maintenant à te plaindre, de ta faute carentielle
Cela me soulage et je puis donc te laisser, à ta destinée
Méfiez-vous de vous gausser, du malheur de votre voisin
Un malheur peut vous guetter, veillez à vous en éloigner
Avant qu’il ne vous emporte, oubliez de l’avoir repérer
Appliquez-vous à l’anticiper pour ne subir l’inopportun
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